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Bordeaux, située dans le sud-ouest de la France, est une ville riche en histoire...
18/01/2023
Découvrir Bordeaux
Proches du centre ville, les quartiers Jardin Public et Saint Seurin se démarquent par leur tranquillité et leur calme. Mélange de jardins et parcs et de très beaux hôtels particuliers bourgeois, ces deux quartiers sont, sans nul doute, le lieu idéal pour flâner et se balader quelle que soit la période de l’année. Ce sont aussi des quartiers chargés d’histoire, en témoignent les derniers vestiges gallo-romains qui s’y trouvent, qui sont très certainement les monuments les plus anciens de Bordeaux.
Aujourd’hui largement résidentiel, ces quartiers sont avant tout emprunt d’histoire, notamment de l’Antiquité, lorsque Bordeaux s’appelait encore Burdigala et était une cité Gallo-Romaine importante. Aujourd’hui, il subsiste 2 témoins majeurs de ce temps: le Palais Gallien et le site archéologique de Saint-Seurin qui nous prouve que le quartier fut le berceau du christianisme au sein de la cité. Ce fut, par la suite, le quartier bourgeois par excellence, très prisé pour sa qualité de vie et sa tranquillité.
Le quartier du Jardin Public, quant à lui, prit son essor lorsque l’Intendant Tourny décida de rénover des terrains où se trouvaient de vieux pieds de vigne. Ainsi naquis le Jardin Public.
Nous commencerons cette visite guidée du quartier Saint Seurin par … La Basilique Saint Seurin ! Vous pouvez la rejoindre par de nombreux bus en vous arrêtant à l’arrêt « Saint Seurin » ou à pied depuis la place Gambetta par exemple.
Vous voici arrivé dans le berceau du christianisme à Bordeaux : le site de Saint Seurin. C’est ici qu’au 4ème siècle, pour la première fois, une chapelle et une nécropole furent édifiées par les chrétiens.
Au 11ème siècle, un nouvel édifice roman succède à la chapelle, construit par les chanoines. Certains éléments de cette église du 11ème siècle ont d’ailleurs subsisté : le porche, la crypte ainsi que la base du clocher. Elle sera baptisée « Saint Seurin » en honneur au 4ème évêque de Bordeaux qui est aussi le saint patron de la ville.
Elle a traversé les siècles et a aussi subi quelques changements architecturaux, c’est pour cela que si vous observez avec attention les façades, vous y trouverez différents styles (roman et néoroman).
Au delà de son histoire, de nombreuses légendes circulent depuis longtemps à propos de cette basilique. La plus connue est sûrement celle qui voudrait que Charlemagne y ait déposé l’olifant de son neveu Roland, célèbre pour sa mort à Roncevaux et preux chevalier. Cela en fait donc un arrêt important sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
La seconde légende concerne l’arrivée de Saint Seurin à Bordeaux. Au 5ème siècle, l’actuel archevêque de Bordeaux commande un récit sur la vie de Saint Seurin. Il sera indiqué dans cet ouvrage que Saint Seurin aurait reçu l’ordre de rejoindre Bordeaux par un ange. A sa mort, son corps aurait été caché par Saint Amand dans la crypte qui sera le prochain arrêt de cet itinéraire.
© Les balades de Claire
Vous allez maintenant découvrir le site archéologique de Saint Seurin. Comme vous l’avez lu plus haut, ce lieu est donc plus vieux que la basilique, puisqu’il date de la même époque que la chapelle du 4ème siècle.
Le site a été découvert dans les années 60, grâce à des fouilles archéologiques, et a permis de découvrir des sépultures datant du 4ème siècle jusqu’au 18ème.
En plus d’être le berceau du christianisme à Bordeaux, le site a bénéficié d’une grande notoriété au Moyen-Age, notamment car Charlemagne y aurait fait enterré les corps des preux chevaliers morts à Ronceveaux, dont son neveu Roland, comme nous l’avons évoqué plus haut. La supposée présence du sarcophage de Saint Seurin est aussi une des raisons de cette notoriété, même si cela est avant tout une légende.
Parmi les légendes qui subsistent, on trouve aussi celle des douze crânes. Au fond à gauche de la crypte se trouverait un sarcophage renfermant 12 crânes. Ils auraient appartenu aux douze Soeurs « Grises » qui auraient caché un prêtre insermenté dans leur couvent. Le président de la Commission militaire aurait donc décidé de les faire guillotiner sur la place Gambetta.
Directement à côté de la Place des Martyrs de la Résistance, au n°63, vous trouverez l’hôtel Frugès. Cet hôtel a été transformé par l’architecte Pierre Ferret pour Henri Frugès dans un style Art-Déco.
Le propriétaire, un riche industriel, était passionné d’architecture, il fit donc rénover cet hôtel à son goût, mélangeant les différentes influences, faisant de ce lieu un véritable bijou architectural.
Si vous le souhaitez, avant de vous diriger vers notre prochain arrêt, vous pouvez flâner dans la rue Saint-Etienne, où vous pourrez un chat perché si vous ouvrez bien l’œil. Ce n’est pas un hasard, c’est seulement la signature de l’architecte Jean-Jacques Valleton, qui était un fan de ces petits animaux domestiques.
Vous pouvez maintenant rejoindre la rue Abbé-de-l’épée au n°66
Ce bâtiment un peu particulier accueille la Société philomathique, centre de formation spécialisé dans la construction et le travail du bois. Mais ce bâtiment de style Louis XIII construit en 1871 est surtout un des seuls bâtiments bordelais à mélanger la brique et la pierre.
Rendez-vous maintenant au n°87.
Vous ne pouvez pas passer à côté sans le remarquer au vu de ses imposantes dimensions. Vous voici devant l’ancienne école des sourdes et muettes de Bordeaux. Elle fut créée entre 1862 et 1870, puisqu’à l’époque il n’existait qu’une école pour sourds et muets à Paris, exclusivement réservée aux hommes ! Celle de Bordeaux sera donc exclusivement féminine.
L’abbé de l’Epée, a qui l’on doit les prémisses de la langue des signes, décida donc de créer ce lieu.
Elle restera ouverte jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, puisque sous l’occupation, les Allemands réquisitionneront le bâtiment. En 1949, le lieu devient le commissariat central de Bordeaux jusqu’à son déménagement en 2003.
Si vous observez la façade du bâtiment, vous remarquerez que les lettres de l’alphabet des sourds-muets y sont gravées ainsi que la statue de l’abbé de l’Epée.
Remontez maintenant la rue Abbé-de-l’Epée, prenez à droite sur la rue Turenne et enfin à gauche pour rejoindre la Place Charles-Gruet.
Nous vous conseillons un petit arrêt sur notre chemin vers le Jardin Public sur cette place, et plus précisément pour sa fontaine. De style néo-renaissance, vous trouverez cette fontaine érigée par Louis Garros en 1865, en forme de petit temple avec colonnades, abritant une statue.
Deux choix s’offrent à vous maintenant. Vous pouvez rejoindre le Jardin Public en empruntant la rue de la ville de Mirmont et et la Place du Champ de Mars. Mais si vous souhaitez entrer dans le Jardin par le bel et imposant portail, descendez la rue Fondaudège puis remontez le cours de Verdun jusqu’à l’entrée.
Le jardin Public est souvent surnommé le « poumon vert » du centre ville de Bordeaux. Vous voici arrivé dans plus de 10 hectares de parc « à l’anglaise ». Tout y est fait pour se détendre et profiter d’une bonne balade: grande variété de plantes et d’arbres, une petite rivière accompagnée de charmants petits ponts, des animaux (canards, oies ..) et même des aires de jeux pour les enfants ainsi qu’un joli carrousel.
Le Jardin Public est né de la volonté de l’Intendant Tourny. Dans les années 1740, il souhaite transformer ce terrain sur lequel il n’y a que des mauvais pieds de vigne. Il a alors l’idée de créer une promenade qui relierait Saint Seurin et les Chartrons. Le Jardin est alors conçu comme un jardin à la française.
Lors de la Révolution, le jardin devient le « Champs de Mars » (d’où le nom de la place se situant juste à côté). Puis il sera transformé en jardin à l’anglaise, comme vous pouvez le voir maintenant, grâce au paysagiste L. Fischer. Le changement est amorcé par la ville elle-même qui souhaite que le jardin public soit un lieu de plaisir mais aussi didactique, c’est d’ailleurs à la même époque que le Muséum d’histoire naturelle y est installé.
Si vous effectuez cet itinéraire avec des enfants, sachez que le Jardin Public possède un petit théâtre où se déroule des spectacles de marionnettes, les célèbres guignols de Guignol Guérin.
Attention toutefois, les représentations sont suspendues durant le mois de juillet et aout mais il est possible d’assister à leurs représentations dans un autre des parcs de la ville: le parc Bordelais.
Nous vous proposons maintenant de visiter le muséum d’histoire naturelle, tout juste rénové, qui se situe à l’intérieur du jardin !
Le musée prend place dans l’ancien Hôtel Lisleferme. Ce fut un hôtel particulier, construit par Bonfin, dans les environs 1780.
C’est en 1862 que le Muséum d’histoire naturelle prend ses quartiers dans ce bâtiment grâce au don de François-de-Paule Latapie. Depuis, il est possible de découvrir de jolies collections, permanentes ou temporaire.
Depuis 2009, il était fermé afin d’effectuer d’importants travaux de rénovation. En 2019, c’est la grande réouverture, avec la création d’un musée pour les tout-petits.
Nous voici arrivés à mi chemin de notre visite guidée. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre une petite pause gustative au salon de thé l’Orangerie qui se situe directement dans le Jardin Public.
Vous pouvez ensuite sortir par la sortie située à côté du muséum, rue Bardineau, prendre à gauche rue Duplessy puis prendre rue Albert de Mun et rejoignez le n°13 de la rue Saint Laurent.
On reconnait notre prochain arrêt à sa célèbre porte bleue et son heurtoir. Vous êtes devant le petit hôtel de Labottière. Cet hôtel particulier fut construit entre 1783 et 1788 par Etienne Laclotte et François Lhote pour Etienne Labottière, bourgeois de Bordeaux.
Le bâtiment est dans un style néo-classique et reflète le style de vie du 18ème.
Si vous souhaitez visiter l’intérieur, rendez-vous sur leur site afin de connaitre les dates et les horaires.
Continuez maintenant tout droit, sur la rue du Dr Albert Barraud, jusqu’au n°126.
Vous vous trouvez à présent devant le plus vieux monument de Bordeaux: le palais Gallien. Et pour cause, bien qu’aujourd’hui ce ne soit plus que des ruines d’une série de hautes arcades, ce fut il y a de nombreux siècle un amphithéâtre gallo-romain. Cet édifice, qui daterait du 2ème siècle, pouvait contenir environ 25 000 spectateurs dans des gradins en bois lors de jeux, notamment des combats de gladiateurs.
Pourtant l’amphithéâtre ne resta pas longtemps debout puisqu’il fut dévasté en 276 durant les invasions barbares, notamment des Francs qui l’auraient incendié.
Durant le 17ème siècle, il restait encore de nombreuses ruines debout, en particuliers deux entrées et un quart de l’amphithéâtre mais il n’était absolument pas exploité, il devint même le refuge des truands et des prostituées avant de devenir un débarra.
A la fin du 18ème siècle, la ville est endettée, elle décide alors de construire des lotissements et de vendre les terrains. On déconstruit alors une grande partie des ruines qu’il restait, seul ce que vous voyez aujourd’hui a subsisté.
Deux légendes s’opposent quant à l’origine de son nom. La première nous vient du Moyen-Age où l’on croyait que Charlemagne avait fait créer ce palais pour sa femme Galliène, on commença alors à appeler ce vestige le palais « Gallien ». Aujourd’hui, nous savons que cette hypothèse est erronée, qui a d’ailleurs été abandonnée au 16ème siècle pour être remplacée par la seconde légende.
La seconde est apparue lorsque l’on a constaté que les ruines provenaient d’un amphithéâtre antique. Nous l’associons alors à Gallien, un empereur de cette époque. Pourtant, il a encore été prouvé que l’amphithéâtre n’a aucun lien avec cet empereur….
Vous pouvez remonter à nouveau la rue Saint Laurent, emprunter la rue David Johnston puis la rue de l’Arsenal.
Pour l’avant dernier arrêt de notre visite guidée, nous vous proposons de visiter l’Institut Culturel Bernard Magrez.
Le lieu d’exposition est installé dans le château de la Bottière. Oui, il possède bien le même nom que le petit hôtel de Labottière puisqu’il a été créé pour la même famille, mais pour l’ensemble des frères cette fois-ci. Il a été construit entre 1770 et 1773 par Laclotte (qui participera aussi à la construction du petit hôtel quelques années plus tard).
Depuis 2011, la fondation s’est donc installée dans ce cadre luxueux entouré d’un jardin à la française pour organiser des expositions artistiques mais aussi des concerts et des conférences. Vous pourrez notamment observer des œuvres d’art modernes et contemporaines.
Pour la fin de notre itinéraire, on vous propose une petite pause dans un écrin de verdure. Direction rue de Rivière qui vous mènera directement à l’entrée du parc Rivière !
Finissons notre promenade par un des nombreux parcs de Bordeaux. Moins connu que le Jardin Public ou encore le Jardin Botanique, le parc Rivière est installé dans ce qui fut la propriété du Baron Alfred de Luze. Datant de 1827, une maison bourgeoise (ou château Rivière) trône au milieu du parc, du moins les ruines qu’il en reste. Vous pouvez donc profiter de ces ruines et des 4 hectares de parc qui les entourent.
Pour l’anecdote, durant la Révolution Française, la maison fut utilisées comme dépôt de savon !
Depuis 2004, les écuries ont été rénovées en « maison du jardinier », un lieu qui accueille les débutants comme les personnes confirmées autour d’atelier jardinage. Le lieu possède aussi un espace de documentation et une tisanerie !
Nous espérons que cet itinéraire vous aura plu et vous aura fait découvrir un peu plus la ville de Bordeaux !
N’hésitez pas à partager vos photos de cet itinéraire sur les réseaux sociaux avec le #bonjourbordeaux
Photos © 209 AGENCY
Publié par Guillaume
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